Lumsden, le 14 Mars 2018
Chers famille et amis,
Nous espérons que vous allez tous pour le mieux et que la chaleur revient peu à peu. Ici, elle nous quitte lentement, chacun son tour !
C'est le coeur lourd que nous partions d'Akaroa. Heureusement, nous avons retrouvé quelques amis à Christchurch. Nous en avons profité pour tester plusieurs cafés très sympas et pu prendre des nouvelles de nos anciens collègues.
Nous sommes maintenant prêts à découvrir l'île du Sud dont on nous a tant vanté la splendeur et diversité !
Nous commençons par le lac Tekapo, l'un des plus grands et profonds de Nouvelle-Zélande dont la renomée n'est plus à faire. Une fois "visité" la fameuse "église du bon berger" à son rivage, nous faisons une petite marche le long du lac. Nous faisons connaissance avec la faune terrestre locale : les lapins. Ce n'est que la première de nombreuses rencontres avec leurs terriers et leur petite queue blanche. Attention, les lapins sont une peste en Nouvelle-Zélande, ils ne sont pas "mignons" !
À quelques kilomètres de là, on retrouve le lac Punakaki, proche du Mont Cook. Sa taille et sa couleur sont très semblables à celles du Lac Tekapo. Cette fois-ci, avec le soleil qui l'illumine, on apprécie vraiment sa beauté. Sa couleur bleue est due à l'eau qui coule des glaciers proches et aux sédiments qui en tapissent le fond.
Nous longeons le lac sous un ciel qui se charge peu à peu de nuages ; c'est mauvais signe pour apercevoir le toit de la Nouvelle-Zélande. Mais nous avons bon espoir ! Pour se mettre en jambe avant la grosse rando du lendemain, nous marchons toute l'aprem proche des montagnes et glaciers. Nous faisons connaissance avec les paysages montagneux, mais restons un peu sur notre faim, la grisaille n'aidant pas.
Le lendemain, après une nuit des plus pluvieuses au pied du Mont Cook, le temps semble être plus clément et nous décidons d'entamer la marche vers la Mueller Hut dont on nous a parlé maintes fois. Au programme, 1000m de dénivelé positif sur 5 km. La première partie n'est faite que de marches ennuyeuses (1972 marches pour être exact) mais nous marchons ensuite sur de gros rochers avec plaisir, avant de découvrir la majestuosité des glaciers et montagnes environnantes. Quelques gros nuages nous empêchent de voir le Mont Cook mais la vue est tout de même splendide. Nous n'entrevoyons le haut du Mont Cook qu'une fois revenus au parking - ça valait bien le coup de monter ;)
Après ces quelques jours dans les terres, nous reprenons le chemin de la côte, direction Oamaru et ses colonies de pingouins et otaries que nous connaissons déjà après nos semaines sur le Fox II. La petite ville est très mignonne et nous apprécions son petit port.
Nous poursuivons ensuite notre route vers le Sud pour aller voir de nos propres yeux la couverture de notre guide.
Les Moeraki Boulders sont des formations rocheuses rondes qui, avec l'érosion, se trouvent maintenant sur la plage et ne sont visibles qu'à marée basse. Le temps se gâte et c'est sous un temps brumeux que nous découvrons ces boules parfaites. Mystique ! Un autre style que celui de la photo du Petit Futé ;)
Nous continuons notre route vers le Sud jusqu'à Dunedin, la ville la plus écossaise de Nouvelle-Zélande - et le prouve en nous accueillant sous la pluie. Ville jeune et dynamique avec plusieurs universités en plein centre et du Street Art partout dans la ville, cela nous donne une bonne raison pour flâner dans ses rues.
Lorsque le soleil refait finalement surface, nous en profitons pour découvrir la belle péninsule d'Otago. Elle regorge (paraît-il) de pingouins à yeux jaunes et de petits pingouins bleus. On a eu beau chercher, on n'a vu que des otaries, des mouettes et des huitriers pie. Encore et encore... Mais la péninsule est magnifique et c'est sous un ciel radieux que nous parcourons ses plages et sa côte qui nous rappellent la Bretagne.
Avant de reprendre la route, il nous faut passer notre First Aid Certificate (certificat d'aide aux premiers secours) : Léo, car elle en a besoin pour un job la semaine d'après, et Baptiste, par curiosité. On apprend pas mal de nouveau vocabulaire et on réapprend les bases du secourisme ; tout ça avec un accent kiwi à couper au couteau !
Notre diplôme en poche, nous prenons la route vers les Catlins, la région la plus au Sud de la Nouvelle-Zélande, relativement délaissée des touristes car moins accessible. Nous nous y dirigeons avec d'autant plus de plaisir et y retrouvons Sarina, notre ancienne collègue du Fox II.
La côte est magnifique : de superbes plages et de belles falaises qui les bordent. Nous y apercevons (en se cachant pendant 1 heure) aussi un groupe de pingouins à yeux jaunes qui rentrent après une journée de pêche : de loin, de très loin même. Il ne faudra pas faire son difficile pour les photos mais c'est déjà une victoire de les avoir vus.
Après avoir été aux points les plus au Nord et à l'Est de la Nouvelle-Zélande, passage obligé par le point (reculé) le plus au Sud de l'île. Rien d'extraordinaire, nous y retrouvons nos amis fidèles : les moutons et le vent !
Après un passage éclair par Bluff (qui n'a rien de bluffant), la ville la plus au Sud qui nous donne tout de même une jolie vue sur Stewart Island, nous remontons tranquillement vers Queenstown et Glenorchy.
Queenstown est l'une des villes les plus actives : sa situation proche des montagnes et au bord d'un grand lac (Lac Wakatipu) en font une destination de rêve pour les skieurs en hiver et les amateurs de sensations fortes tout le reste de l'année. C'est là que, paraît-il, a été inventé le saut à l'élastique.
Nous ne faisons que la traverser pour aller vers Glenorchy où Léo doit commmencer un travail de guide de randonnées à cheval.
L'expérience fut brève mais intéressante. Pour résumer, Léo a eu la chance de pouvoir monter à cheval pendant 3 jours mais s'est vite rendu compte que ce métier n'était pas fait pour elle. N'étant finalement pas indispensable car c'est la fin de la saison, nous décidons de continuer notre route vers le Sud pour rejoindre la région du Fiordland.
Nous sommes maintenant à Lumsden, ville étape, dans un camping que nous connaissons déjà et aimons particulièrement pour ses Alpacas.
Nous vous embrassons tous fort !
Léonie et Baptiste